À la frontière orientale de l’UE, le nombre d’arrivées de migrants est en forte augmentation. En 2024, le nombre de personnes entrant dans l’UE par la frontière biélorusse a augmenté de 66 % par rapport à 2023. La Russie et la Biélorussie exploitent les personnes titulaires d’un visa russe d’étudiant ou de tourisme en utilisant des êtres humains dans un acte d’hostilité, comme outil politique pour déstabiliser la société de l’UE en exploitant le principe du droit d’asile de l’Union. Cette guerre hybride doit être contrée. C’est la raison pour laquelle l’UE a adopté un ensemble de mesures qui soutiendront la capacité des pays de l’UE à s’opposer à cette menace hybride et renforceront la sécurité aux frontières extérieures de l’UE. Ces mesures sont les suivantes: Recenser les défis qui se posent aux frontières terrestres extérieures de l’UE avec la Russie et la Biélorussie ainsi que la menace pour la sécurité de l’UE. La Commission européenne soutiendra les pays de l’UE pour empêcher la Russie et la Biélorussie d’utiliser les valeurs et principes européens, y compris le droit d’asile, contre l’UE. Renforcer la réponse politique et le soutien opérationnel de l’UE. L’UE a déjà adopté plusieurs mesures contre l’instrumentalisation des migrants en Finlande, en Lettonie, en Lituanie et en Pologne. Afin de renforcer encore la surveillance des frontières avec la Russie et la Biélorussie, l’UE débloque dès à présent 170 millions d’euros pour soutenir la modernisation des équipements de surveillance électronique, l’amélioration des réseaux de télécommunications, le déploiement d’équipements mobiles de détection ou la lutte contre les intrusions de drones. Définir le contexte juridique. Les pays de l’UE sont légalement tenus de protéger les frontières extérieures de l’Union, tout en respectant les droits fondamentaux et le principe de non-refoulement (qui garantit qu’aucun individu ne devrait être renvoyé dans un pays où il serait exposé à la torture, à des traitements cruels, inhumains ou dégradants). Face à la menace hybride actuelle, et conformément aux traités de l’UE, les pays de l’UE peuvent adopter des mesures nationales susceptibles de porter atteinte aux droits fondamentaux, tels que le droit d’asile. Ces mesures doivent être exceptionnelles, temporaires, proportionnées et s’appliquer à des cas clairement définis. Renforcer la coopération avec l’UE et les autres pays de l’UE. Les pays de l’UE concernés sont invités à coopérer étroitement avec l’UE et les autres pays de l’UE pour assurer la cohérence et l’efficacité de toute action connexe. L’UE se tiendra toujours aux côtés des pays de l’UE dans leurs efforts visant à garantir une Union sûre et sécurisée, dotée d’un espace Schengen pleinement opérationnel, dans l’intérêt de tous les citoyens de l’Union. Les pays de l’UE devraient faire usage de toutes les possibilités offertes par la législation de l’UE, et la Commission est prête à travailler avec les pays qui prennent des mesures exceptionnelles. Pour en savoir plus Une ère nouvelle pour la défense et la sécurité européennes Communication relative à la lutte contre les menaces hybrides résultant de l’instrumentalisation de la migration ainsi qu’au renforcement de la sécurité aux frontières extérieures de l’UE Financements au titre de l’instrument relatif à la gestion des frontières et aux visas Communiqué de presse: La Commission intensifie son soutien aux États membres pour renforcer la sécurité de l’UE et lutter contre l’instrumentalisation de la migration Détails Date de publication11 décembre 2024AuteurDirection générale de la communication